taylor lapilus plTaylor Lapilus (10-1, 2-0 UFC) assure pour le moment le renouveau du MMA français à l’UFC avec succès, depuis le début d’année 2015. Mais du haut de ses 23 ans, le jeune combattant du MMA Factory Paris sait qu’il lui reste encore beaucoup à prouver.

Le 21 novembre prochain à l’UFC Fight Night 78, celui que l’on surnomme ‘Double Impact’ aura justement l’occasion de gravir un échelon supplémentaire dans la hiérarchie des poids coqs, en passant le test Erik Perez (14-6), certainement l’adversaire le plus sérieux qui lui ait été donné d’affronter.

À quelques jours seulement de son départ pour le Mexique en vue d’honorer son troisième combat dans l’octogone, Taylor a très gentiment accepté d’accorder une interview exclusive pour MMA Deferlante, dans laquelle il aborde bien évidemment l’UFC Fight Night 78, mais aussi d’autres sujets tels que le prochain combat de son frère Damien au BAMMA 23, ou encore son ambition de faire partie des tous meilleurs combattants de sa division.

Taylor, tu es à l’UFC depuis le début de l’année, tu es sur un 2-0 dans l’octogone, dont un très beau TKO à Berlin en juin dernier. Ma première question va être simple : Quel regard portes-tu sur ce parcours ?

C’est un beau début de parcours, parce que ce n’est que le début ! On n’a fait que deux combats. Il est encore un peu tôt pour crier victoire, mais c’est bien. Maintenant, il faut suivre, confirmer, et puis montrer de quoi on est capable, et quand je dis ‘on’, je parle bien sûr de mon équipe et moi.

Alors dis-moi, qu’est-ce que l’on ressent après sa première finalisation dans l’octogone ? Peut-on dire que c’est la récompense ultime ?

C’est gratifiant, surtout que l’adversaire que j’avais en face n’était pas simple. Après, moi ce que j’ai surtout apprécié, c’est que l’on avait travaillé des choses à l’entrainement, et ces choses-là sont ressorties, et c’est vraiment plaisant parce que c’est là que tout le travail que l’on fournit prend son sens, en fait. J’aurais pu gagner de plusieurs autres manières, mais à partir du moment où tu mets en place une stratégie, que tu te tiens à cette stratégie-là, et qu’elle s’avère payante, et bien ça devient vraiment très satisfaisant. Oui, c’est la récompense ultime, cela veut dire que le boulot a bien été fait.

Pour ton prochain combat prévu le 21 novembre, tu t’envoles carrément cette fois-ci pour le Mexique. C’est une destination que tu connais ? Tu y es déjà allé ?

Non, ce sera ma première au Mexique, je n’y ai jamais mis les pieds. Maintenant je ne me pose pas beaucoup de questions par rapport au voyage. Cela m’importe peu que ce soit le Mexique et que mon adversaire soit mexicain, c’est quelque chose que je vis relativement bien. Ça ne me pose pas de problème.

Partir combattre loin à l’international, cela fait-il partie du rêve UFC? Ou pas du tout, ce qui t’intéresses, c’est ce qui se passe à l’intérieur de l’octogone et rien d’autre ?

Très franchement, pour moi, le plus important est de combattre. Maintenant que ce soit en Europe, aux Etats-Unis, ou je ne sais où, ça reste la même chose en ce qui me concerne. Ça reste un combat, un adversaire, un objectif, et ça reste surtout l’UFC. Alors, combattre ailleurs c’est bien, mais cela a aussi ses inconvénients dans la mesure où il y a un voyage, il y a forcément moins de monde pour venir nous encourager, vu que ce n’est pas la porte à coté… Donc les deux ont leurs inconvénients et leurs avantages.

Pour cet UFC Monterrey, tu combats un adversaire local, Eric Perez. Que peux-tu nous dire sur lui ?

Comme tous les mecs qui sont à l’UFC, c’est un gars solide, un bon combattant, qui n’a pas combattu depuis un moment. Il avait une blessure apparemment de ce que j’ai pu comprendre. Il a du cœur et ne lâche rien. Je n’ai pas l’impression qu’il ait une dominante quelque part, dans la mesure où je l’ai vu boxer, je l’ai vu lutter. Mais je ne l’ai pas trop vu au sol. Je l’ai vu boxer et lutter donc, je pense que nos styles sont un peu similaires et j’ai hâte de voir comment ils vont s’emboîter.

Malgré son très beau parcours à l’UFC pour le moment, le fait qu’il ait perdu son dernier combat contre Bryan Caraway, est-ce que ça te rassure ? Ça ne te donne pas quelque part une indication sur le plan de jeu à adopter ?

Non pas du tout, parce que je n’ai pas du tout le même style que Bryan Caraway. Après Caraway est pas mal, mais nous n’avons rien à voir. Il est plus porté sur les finalisations au sol, moi je suis plus – pour le moment en tout cas – porté sur le striking. Maintenant, bien évidemment je m’adapte en fonction de chaque combat. De ce fait, dans la mesure où je ne vais pas utiliser forcément les mêmes armes que lui, ça ne me rassure pas plus que ça. Et puis Perez a tout de même fait un bon combat contre Caraway, même si celui-ci s’impose. Il s’est bien défendu. Du coup, je ne me focalise pas sur sa dernière défaite. J’y vais vraiment en me disant que ça va être un beau combat, un dur combat. Je pense qu’il ne va rien lâcher et ça va vraiment être bien.

Alors que prédis-tu pour ce combat ?

Eh bien, une victoire ! C’est pour ça que je me déplace. Et vous pouvez être sûrs que je vais tout donner pour la récupérer, et la récupérer avec la manière. Dans ma tête, je visualise un peu le combat, je me l’imagine, je vois les coups que je vais mettre, je le vois réagir à mes coups, et je me vois avec le bras levé. Je ne peux pas prédire une finalisation pour le moment, parce qu’on y est pas. Mais pour moi, je suis gagnant.

Parlons un peu de Damien, ton frère dont tu sembles très proche. On a vu que le BAMMA l’a sollicité pour combattre en short notice le 14 novembre. Peux-tu nous parler un peu de cette échéance qui l’attend ? (C’est sa première)

lapilus freresOui c’est sa première au BAMMA. C’est un bon premier combat, je trouve. Il prend Jack McGann, un gars vraiment pas mal. Mais je pense que Damien a toutes les armes pour faire la différence. Damien, c’est le genre de gars qui reste vraiment à l’affût, qui ne ralentit pas l’activité parce qu’il n’y a pas de combat. Il se maintient constamment, et dès qu’il y a un combat qui tombe, on a juste à développer l’axe stratégique. Je pense qu’il n’y aura pas de problème, ça se passera très bien. De toute manière, la victoire est pour nous. Après, il n’y a pas de risque zéro, il n’y a pas de combat déjà gagné. Mais il reviendra avec cette victoire selon moi, et ce sera une bonne victoire pour lui, parce que Jack McGann est un bon mec. Ça ne lui fera donc que du bien.

Revenons à toi si tu veux bien Taylor. Depuis ton intégration à l’UFC, tu jouis d’une nouvelle notoriété. J’ai même vu que tu dispensais des stages, dont un tout récent à Nancy je crois. Comment vis-tu tout cela ?

Je le vis plutôt bien. Après, il ne faut pas se laisser dépasser par tout ça. Eviter d’avoir la folie des grandeurs… Fort heureusement, je suis bien encadré, j’ai un bon entourage, j’ai moi-même la tête sur les épaules, donc je reste le même et je gère cette notoriété du mieux que je peux.

Tu évolues chez les poids coqs, où le top 10 est bien fourni, avec TJ Dillashaw en champion. Quels sont tes objectifs à court et moyen terme dans cette catégorie ? T’es-tu déjà projeté et positionné dans cette division ?

Oui bien sûr, je me suis déjà positionné. Je pense que comme dans tout sport, l’objectif est d’être premier. Surtout dans les sports individuels où on ne peut pas se contenter de participer, il faut vraiment gagner. Donc, oui je me suis projeté. Après, à court terme, (l’objectif) ce serait déjà de remporter mes quatre premiers combats figurant dans mon contrat. Et par la suite, évoluer, monter étape par étape, prendre des adversaires plus forts à chaque fois, et pourquoi pas un jour, rentrer dans le top, et se rapprocher du champion qui sera là, le moment venu.

Est-ce qu’il y a un adversaire que tu aimerais vraiment affronter, que tu aimerais croiser sur ta route ?

Non, pour le moment il n’y a pas de mec que j’aimerais affronter absolument. Franchement non… Je fais mon bout de chemin, et voilà. Après, mon objectif est de combattre et de gagner. Le nom, le combattant, ce sont des détails. Le vrai combat est dans le progrès et la réussite. Le reste ; l’adversaire, qui il est, c’est du superflu. Je fais abstraction de tout ça. Ils (L’UFC) me donnent un nom, je dis OK, je me prépare, et puis j’y vais.

Je te souhaite vraiment de parvenir à tes fins en tout cas. La France du MMA en a aussi beaucoup besoin.

Merci. J’espère que ça se passera bien. Et puis j’espère un jour essayer de faire quelque chose à mon niveau pour le MMA français, pour que la situation puisse évoluer. Je pense que c’est notre objectif à tous, et si un jour l’occasion se présente de faire réellement quelque chose, je la saisirai. Pour le moment j’essaye de nous représenter au mieux, au-delà de nos frontières, à l’UFC. Et le jour où j’aurai d’autres armes que de combattre à l’UFC, tu peux être certain que j’œuvrerai pour que le MMA puisse passer en France.

Taylor, on arrive à la fin de cette interview. Je te laisse le mot de la fin.

Merci pour cette interview, merci à tous mes sponsors qui m’encouragent. Et puis, j’ai envie de dire ‘vive le MMA français’ ! Il faut montrer aux gens qu’on est bel et bien là, et qu’on est là pour longtemps !

Notez bien la date du 21 novembre chers amis; UFC Fight Night 78, Monterrey, Taylor Lapilus défendra nos couleurs face à Erik Perez!

Pour info, vous pourrez lire tous les entretiens exclusifs des combattants accordés à MMA Déferlante dans la rubrique Interviews du site.

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