Les coachs Henri Hooft et Greg Jones suspendus 3 mois pour « non-respect du protocole COVID-19 »

Les très renommés entraineurs Henri Hooft et Greg Jones ne pourront certainement pas soutenir leurs combattants durant les trois prochains mois. En effet, la commission athlétique de Mohegan qui supervisait le Bellator 253 du week-end dernier vient de leur infliger une sanction de 3 mois de suspension ainsi que de $500 d’amende à chacun pour « non-respect du protocole COVID-19 ». Le président de la commission Mike Mazzulli n’y est d’ailleurs pas allé de « main morte » envers les deux entraineurs lors de sa déclaration officielle:

« C’est une grave erreur et un manque de respect envers le Bellator MMA et l’industrie en général. Je me fiche de qui vous êtes. Je n’aurai pas épargné Randy Couture. Je n’aurai épargné personne d’avoir fait cela. Il s’agit de santé publique. Ils ont eu tort et ils ont ce qu’ils méritent. »

Afin de pouvoir organiser ses évènements pendant cette période de pandémie, le Bellator met en place une « bulle » durant la semaine précédant la soirée ultime, comme la plupart des sports. Le protocole mis en place impose une quarantaine de 24h après chaque test de dépistage à la maladie, afin de prévenir d’une éventuelle contamination en attendant les résultats.

Or, les deux entraineurs ont été filmés en train de se rendre dans la chambre de leur combattant Jason Jackson (vainqueur par décision face à Ben Henderson) et d’y pratiquer une séance d’entrainement pendant ce temps de confinement imposé par le règlement. À noter que l’amende est plus précisément infligée à Jackson lui-même (étant le seul rémunéré par la commission durant le gala) avec une mention « conseillant » de se faire rembourser par les deux fautifs.

Dans les faits, la suspension ne concerne que la juridiction de ladite commission. Une sanction imposée dans un état est cependant généralement respectée dans les autres. C’est en tout cas ce qu’espère Mazzulli:

« J’espère que toutes les commissions du pays et du monde entier adhèreront à suspendre ces deux coachs. Nous devons en faire un exemple afin de montrer à quel point cela est important et être sûrs que le protocole sera respecté. »

Si tel était le cas, cette affaire pourrait venir perturber un prochain combat de championnat de l’UFC. En effet, les combattants Kamaru Usman et Gilbert Burns, tout deux membres de la Sanford MMA gérée par Hooft et Jones, devraient s’affronter le 13 février prochain pour la ceinture des poids mi-moyens. Les deux coachs, censés soutenir le « challengeur » durant l’évènement, seraient à cette date-là encore suspendus et ne pourraient ainsi participer à la « fight week » de l’évènement, dans son intégralité.

Cette sanction va-t-elle être soutenue par les autres commissions américaines ? Et si tel était le cas, le combat de championnat ne risque-t-il pas d’être repoussé une fois de plus ? Un incident qui pourrait alors avoir des conséquences bien plus importantes qu’il n’y parait à première vue.

Dans leur malheur, les deux entraineurs ont tout de même la chance d’avoir eu des résultats négatifs aux tests, sans quoi outre leur santé, leurs sanctions auraient certainement été bien plus lourdes. Henri Hooft a cependant répondu à l’annonce de sa suspension et ne semble pas vouloir en rester là:

« Je ne comprends pas de quoi il s’agit. J’en suis à 41-0 dans mes tests. Et quoi qu’ils fassent, c’est très bizarre. Nous allons discuter avec mes partenaires de la Sandford MMA pour voir ce que l’on peut faire. »