Hier, Fernand Lopez, entraineur en chef du MMA FACTORY et promoteur de l’organisation ARES FIGHTING a donné une interview par le biais du podcast Line Movement animé pour l’occasion par le journaliste canadien James Lynch. Le coach français désormais mondialement réputé est revenu sur plusieurs sujets, notamment les débuts de Ciryl Gane, la préparation actuelle pour son prochain combat face à Jairzinho Rozenstruik, la touche française apportée au MMA mais également sur sa relation avec Francis Ngannou. Voici une traduction de cet échange riche et sans langue de bois:
James Lynch: Ma première question sera sur votre niveau d’excitation de voir Ciryl Gane avoir cette opportunité d’être en tête d’affiche le 27 février prochain ?
Fernand Lopez: Très excité. J’apprécie ce que l’UFC nous offre car je pense que ce combattant a le niveau et la mentalité pour être performant à ce stade-là. Je pense que ce qu’on a fait malgré la pandémie, malgré l’absence du public, avoir cette opportunité est lié à ses performances. Donc avec ces difficultés d’expositions, être en tête d’affiche le 27 est vraiment une bonne chose.
J.L: Quand avez-vous appris ce changement de position sur la carte ? C’est bien un combat en 5 rounds du coup ?
F.L: Je l’ai su il y a environ deux semaines il me semble. Et oui, c’est bel et bien un combat en 5 rounds.
J.L: Est-ce que cela a changé quelque chose dans votre préparation ou est-ce que Ciryl s’entraine toujours pour des combats de cette durée ?
F.L: On a dû faire quelques ajustements. On s’entraine toujours à fond mais on a dû adapter certains aspects comme la gestion de l’intensité. Ce qu’on lui demande, c’est d’être présent de la même manière que ce soit dans le premier ou dans le cinquième round. Il n’est allé que deux fois au troisième round car habituellement, il termine ses combats bien plus tôt. Donc il a besoin de se tester là-dessus, surtout pour un adversaire résistant comme Jairzinho.
JL: Ok. À quoi il ressemble actuellement ? On sait qu’il a du talent et un gros potentiel physique mais comment vous évaluez sa forme actuelle ?
F.L: (sourire) Je crois que personne ne sera surpris si je vous dis qu’il est en grande forme. Tous les combattants ou entraineurs disent toujours ça avant un combat. Qu’ils sont dans la forme de leur vie. Chaque fois, chaque camp d’entrainement, tout le temps… Demandez n’importe quand à un entraineur comment est son combattant et il vous dira toujours qu’il est en super forme. Donc je ne vais pas rentrer dans ce jeu et vous sortir l’habituel « Il est au meilleur de son niveau ! Il n’a jamais eu cette forme-là ! Il est impressionnant !… ».
J.L: Oui mais vous pourriez tout de même nous donner des éléments sur son camp, sur sa diète ou autre…
F.L: Non mais je ne vous accuse pas non plus. C’est le jeu. Tout ce que je peux vous dire c’est que tout va bien. Comme à chaque fois. C’est juste que je ne veux pas exagérer les choses, car je trouve qu’il est toujours en forme. Et j’ai déjà dit cela dans des interviews, comme quoi ce n’était pas très intéressant et ça revient souvent et… je suis désolé de vous dire cela mais voilà…
J.L: Pas de soucis. Vraiment, j’apprécie votre honnêteté et je comprends tout à fait. Je voulais ensuite parler de sa dernière victoire face à Junior dos Santos où il y a eu une polémique par rapport au coup de coude porté à la limite de la légalité. Junior a fait des commentaires là-dessus, beaucoup de gens aussi. Vous en pensez quoi ?
F.L: Je ne veux pas blâmer Junior. Mais l’une des preuves c’est ce qu’il y a eu après. Vous pouvez accuser quelqu’un lorsqu’il perd le contrôle et que ça devient intentionnel. Pour ma part, j’ai fait comme Ciryl. Juste après le combat, il a dit qu’il ne savait pas trop. Et que si le coup était illégal, il assumerait. J’ai fait pareil. J’ai voulu revoir les images avant de me faire un avis. C’est allé très vite mais voilà, ça me parait légal. J’adore JDS. Je suis moi aussi un grand fan de JDS. Et je suis désolé pour lui. J’espère qu’il va continuer à combattre et à gagner mais pour moi c’est un coup légal et on ne peut rien reprocher à Ciryl dans l’histoire.
J.L: Très bien. Quand avez-vous rencontré Ciryl pour la première fois et comment ?
F.L: Il y a trois ans et demi. Un gars de mon Gym nommé Alex tenait un snack et m’a parlé de ce gamin qui avait du potentiel et qui voulait s’entrainer chez moi. Donc je l’ai invité à une séance d’entrainement avec nos poids lourds pour voir. Il y avait Francis Ngannou et d’autres. Et puis à la fin du second entrainement, il m’a dit « Écoute coach, je vais avoir un combat contre Brice Guidon en Kickboxing le week-end prochain« . Guidon est l’un des meilleurs kickboxeurs qu’on a en France. Et je lui ai répondu que c’était cool, mais je ne l’ai pas cru une minute. Je me suis dit que c’était un gamin qui me baratinait car je ne le connaissais absolument pas. J’avais pourtant travaillé avec la fédération de kickboxing française mais je n’avais jamais entendu parler de lui. Et la semaine suivante, il m’a envoyé un journal où il était écrit « Ciryl Gane bat Brice Guidon par KO » . Je me suis dit « Mais c’est quoi ce bordel ! Il s’est servi de Photoshop ou quoi ? » Du coup je suis allé sur Google pour vérifier et j’ai vu ses combats en kick et en muay thaï et je lai appelé de suite.
Je lui ai demandé de venir à mon bureau pour discuter. Je lui ai demandé comment il voyait son avenir et il ne m’a parlé que de kick et de muay. Donc je lui ai demandé s’il était capable de mettre ça de côté et de se concentrer sur le MMA. Il n’était pas chaud au début car même s’il n’en vivait pas, ces deux sports étaient tout ce qu’il envisageait. Mais je l’ai persuadé, il a accepté et n’a pas combattu pendant 7 mois. Uniquement de l’entrainement chez moi, en MMA. Et puis j’ai eu une opportunité au Canada avec la promotion TKO MMA. Et je veux remercier Stéphane Patry, le président de cette organisation, qui a cru en moi à ce moment-là lorsque je lui ai parlé de Ciryl. Il ne faut pas oublier qu’il était à 0-0 sur sa fiche et il a pourtant accepté de le signer car il m’a fait confiance.
J.L: Je m’en souviens car j’étais là le soir du premier combat de Ciryl. Comment avez-vous eu cette connexion avec le TKO MMA et Stéphane Patry ?
F.L: Grâce à un journaliste. Son prénom est Ken.
J.L: Oh Ken Wang ! Je le connais bien !
F.L: Voilà. Ken Wang. C’est lui qui m’a conseillé de contacter Stéphane. À ce moment-là, je pensais qu’on aurait que des « petits combats ». Mais quand je l’ai eu au téléphone, j’ai compris qu’on allait démarrer assez haut. Je lui ai demandé qui était son champion. Je lui ai dit que si son champion tenait 2 rounds contre ce gamin, ce serait un miracle. Et il a accepté. La commission nous a un peu questionné au début car ils ne nous connaissaient pas, ni Ciryl ni moi. Mais on est arrivé à le faire et Ciryl a gagné la ceinture dès son premier combat. Du coup, j’ai rapidement contacté Mick Maynard (NDLR: Recruteur de l’UFC) en lui disant que j’avais un gamin spécial pour lui. Il m’a répondu qu’il voulait qu’il fasse 2 combats de plus avant de le signer à l’UFC. On a dit ok. Après le second combat chez TKO, c’est lui qui m’a contacté pour le signer sur le champ ! Il le voulait pour le Dana White’s Contenders Series. Mais j’ai refusé. « Non, ce gamin n’est pas à ce niveau-là. Il est déjà légitime pour le top 15. Et vous allez voir qu’il va grimper très vite. » Ils ont souhaité réfléchir un moment puis ils l’ont signé.
J.L: C’est incroyable cette histoire car je me souviens qu’avoir le « Title Shot » chez TKO dès son premier combat nous avait tous un peu questionné. Puis refuser le DWCS derrière pouvait aussi paraître présomptueux mais vous avez convaincu l’UFC. Comment avez-vous réussi à les convaincre à ce point ?
F.L: J’y ai cru dès le début. Il y a deux choses qui m’ont fasciné dans ce sport, dans ma carrière d’entraineur MMA. L’intelligence de combat et les poids lourds. Ce sont les deux choses que j’aime le plus dans mon métier. Je ne veux pas manquer de respect aux autres divisions mais ce sont vraiment les poids lourds qui m’intéressent. Mais le MMA a ce problème. Vous devez faire attention à votre santé. Et pour cela, dans cette division, vous devez être capable de prendre la bonne décision très vite. Dois-je frapper ? Dois-je défendre ? Dois-je aller au sol ? Dois-je me déplacer ? Ciryl fait toujours les bons choix. Dans n’importe quelle situation, il comprend très vite ce qu’il a à faire et au bon moment. Et moi je suis juste là pour accorder tout ça. Vous savez, il ne combat que depuis 6 ans, dont à peine la moitié en MMA. Donc il est encore très jeune, très inexpérimenté. Mon rôle et de lui apporter ces réflexes, cette analyse du combat. Mais franchement, c’est un génie. Je ne sais pas si le mot est trop fort mais bon, il est exceptionnel.
J.L: C’est vrai qu’il impressionne. S’il gagne le 27, encore plus si c’est par KO, où le situez-vous dans la course au titre ? Il y a aussi d’autres gars dans la division. Où pensez-vous en être ?
F.L: Deux combats. On sait qu’on en est proche. Déjà, le mettre en tête d’affiche, c’est un signal. C’est pour le tester. Après, je ne vais pas nier. Ciryl a encore des obstacles devant lui. Il doit battre Jairzinho, ce qui n’est pas simple. Il devra surement aussi battre le vainqueur du combat entre Lewis et Blaydes. Selon ce qu’il se passe, il aura peut-être à prendre Volkov à la place, on verra. Tous ces combats ont du sens. Mais il y a la probabilité que Francis batte Stipe. Derrière, il affrontera Jon Jones. Et Ciryl n’entrera dans les plans qu’après cela. Mais… Nous savons comment tout peut changer. Entre la pandémie, les combats annulés, les blessures, les maladies ou autre… Il reste la position du « joker« . Les gens de l’UFC savent qu’il y a des combattants bien classés qui à un moment ne doivent pas être bookés, au cas où. En tout cas, je serai celui qui le défendra d’accepter un combat contre un top 15 en attendant. Donc voilà, l’UFC a besoin de savoir à quel point il est préparé, à quel point il est prêt pour 5 rounds, pour un « main event« , pour voir s’il peut être de ces « jokers« . Tous les signaux le montrent. D’ailleurs, dans son nouveau contrat, il y a des clauses prévues pour un combat de championnat et même pour une défense de titre. Donc on sait qu’on n’en est pas loin.
J.L: Quand avez-vous négocié ce nouveau contrat et combien de combats contient-il ?
F.L: On a signé pour 6 combats alors qu’il nous en restait 4 sur le contrat précédent.
J.L: Cette nouvelle signature s’est faite avant ou après le combat contre Dos Santos ?
F.L: Oui voilà, juste après.
J.L: Effectivement, c’est génial ! Cela prouve que l’UFC investit sur lui !
F.L: Oui. Je suis vraiment content de la manière dont l’UFC le traite, investit sur lui et comment ils le prennent en compte pour le futur. Et justement, cela nous montre qu’ils pensent qu’il a encore beaucoup de temps devant lui, beaucoup de choses à accomplir, mais tout ceci n’est pas si loin. Il peut être catapulté très haut en une seule victoire, et on doit être prêt pour tout ça et être là le moment venu.
J.L: Je voudrai revenir sur ce que vous avez déclaré concernant Francis Ngannou, comme quoi vous ne vouliez plus lui parler. Est-ce résolu ou y a-t-il encore des tensions entre vous ?
F.L: Je n’ai pas dit que je ne lui parlerai plus, j’ai dit que nous n’étions plus amis. Et que nous ne le serions plus. Si je dois lui parler, ou si je dois être en lien avec lui pour un combattant que je représente ou d’autres trucs professionnels… Il n’y a pas de haine entre nous. Je ne lui souhaite pas de mal. Je lui souhaite le meilleur, je pense qu’il mérite tout ce qu’il a. Il a mis de gros KO dernièrement et sportivement c’est un monstre. Ce que j’ai voulu dire c’est qu’humainement, c’est une belle personne. Il est poli et courtois avec vous. Il est serviable et respectueux. Francis a été génial avec ma fille. Il est super avec les enfants en général et quand on me renvoie cela, je ne peux qu’acquiescer. Je ne suis plus ami avec lui car il s’est mal comporté avec moi. Je n’ai pas aimé ce qu’il m’a fait. Il ne m’a pas respecté en tant qu’entraineur, ni même l’équipe. C’est mon ressenti mais si on me dit « mais Fernand, qu’est-ce que tu racontes ? Francis est un super gars avec moi » je répondrai « Mais bien sûr que c’est un super gars ! Je te crois sincèrement, à 100% !« . C’est juste qu’avec moi, il s’est mal comporté. C’est ce que j’ai vécu avec lui et ça s’arrête là ! Chacun parle de ce qu’il vit avec l’autre. Et moi, de ce que j’ai vécu avec Francis, je sais de quoi je parle. C’est tout.
J.L: Je comprends ce que vous dites et je ne voulais pas remettre de l’huile sur le feu. Je voulais juste vous entendre sur le sujet parce que l’on peut lire diverses choses à droite et à gauche et je vous remercie de m’expliquer votre point de vue en direct. Mais imaginons un combat entre Ciryl et Francis dans un avenir, ce qui n’est pas dénué de sens, comment le vivrez-vous ? Ils se sont entrainés ensemble, on sait que Ciryl a fait beaucoup de progrès depuis mais vous, comment allez-vous le vivre ?
F.L: Nous n’aurons pas le choix si cela arrive. Nous devrons être prêts. Il n’y a qu’une petite poche de combattants d’élites dans cette division, donc forcément, il est possible que cela arrive. Et comment refuser quelqu’un dans ce cercle restreint ? Les meilleurs doivent s’affronter à un moment donné. Francis a affronté Curtis 2 fois, il a déjà affronté Lewis… c’est bien parce que la liste est restreinte non ? Donc ce n’est pas une crainte pour nous. On ne va pas faire du buzz comme Kamaru Usman, c’est juste du business tout ça. Je ne pense pas que Ciryl a grimpé les échelons grâce à mes conflits avec Francis. Ciryl n’a rien à voir avec tout cela et n’a pas à y être impliqué. C’est un sportif professionnel, c’est un homme bien, je ne vois pas pourquoi on devrait passer par là. Ils ont été coéquipiers, ils ne le sont plus, et s’ils doivent s’affronter, ce sera un combat, rien d’autre. S’il y a une ceinture en jeu, ce sera la même chose. Je n’ai pas de problème avec ça. Ciryl n’a pas besoin de haine pour combattre. Il a besoin d’être agressif et intelligent. Prendre un combat est un problème à résoudre pour lui, pas un combat de rue. Donc oui, je pense que ce serait un super combat et une grande affiche. Ces deux gars viennent du même pays. Francis vient du Cameroun mais la première fois qu’il a entendu parler de MMA c’était en France, à Paris. Ils viennent du même Gym. Et j’en suis heureux car la plupart des gens, les canadiens, les français, les anglais, ne nous respectent pas en tant que team, en tant que coach, parce que la plupart des grosses écuries sont aux USA.
Attention, Jackson Wink, ATT, AKA, ce sont vraiment les meilleures équipes, je ne dis pas le contraire. Mais parfois, on oublie qu’il y a de bonnes équipes aussi en dehors des USA. On fait du très bon travail en France. On a une bonne pédagogie, comme au Canada. Regarde, l’un des plus grands de l’histoire, GSP, il est canadien. Et je me dois de le rappeler. On fait du très bon travail en France. On travaille comme des fous et on mérite plus de crédit. Beaucoup pensent qu’il faut forcément partir, comme si en France on était sur une terre morte. Comme s’il fallait partir aux USA pour progresser. Je ne suis pas d’accord. On a gagné beaucoup de combats par l’entrainement en France. Je le répète, les meilleures écuries se trouvent en Amérique, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’y en a pas de très bonnes ailleurs. Que les gens s’ouvrent un peu l’esprit ! Qu’ils regardent qu’actuellement il y a deux des meilleurs combattants du monde qui sont issus de la France. Et en tant que coach, il n’y en a pas un aux États-Unis qui a formé 2 poids lourds du top 10. Je ne veux pas prendre tout le crédit, c’est un travail d’équipe. Je cherche juste à démontrer que lorsque vous regardez les premiers combats de Francis, ceux qui l’ont amené jusqu’au championnat, vous pouvez voir sa progression. Et c’est pareil avec certains Gym au Canada, en Angleterre… Voilà ce que je tiens à dire.
J.L: Je suis complètement d’accord. Beaucoup de fans pensent que le MMA ne se passe qu’aux États-Unis mais il y a du très bon niveau ailleurs.
F.L: Regarde combien de combattants viennent du Cage Warriors ! Combien viennent de Liverpool, de Londres… Il faut qu’on se mette dans cette position. Le MMA vient du Brésil. Mais c’était il y a très longtemps ! Maintenant c’est devenu mondial. Il faut qu’on retienne que comme certains sports en Amérique, grâce à Las Vegas, grâce au Performance Institute, grâce à l’UFC… Oui, le plus gros se trouve là-bas. Mais il y a aussi du très bon travail fait dans d’autres pays.
J.L: Pour terminer, j’aurai encore deux petites questions. Je me souviens de Christian M’Pumbu, lorsqu’il était champion du Bellator. Je crois qu’il est passé entraineur chez vous non ?
F.L: Oui, c’est l’un de nos coachs assistants.
J.L: Oui voilà, je ne savais plus trop s’il était toujours avec vous. Je trouve que les gens l’ont un peu oublié car il était très bon.
F.L: Oui, il était très bon. Et c’est quelqu’un d’adorable, très loyal, depuis le tout début. On est très proche.
J.L: Il combat toujours ou il n’est plus qu’entraineur ?
F.L: Non il est à la retraite. Il ne fait qu’entrainer désormais.
J.L: Ok. Ma dernière question sera sur la légalisation du MMA en France. Que pouvez-vous nous en dire ? Quels en sont les retours ?
F.L: Tout est allé très vite depuis. Il y a eu la légalisation, les médias ont commencé à beaucoup en parler et le COVID est arrivé. Et ça a stoppé le train en marche. Il faut que l’on nous aide là-dessus. Il faut que le MMA continue d’exister chez nous. On a eu 2 galas en France après la légalisation, dont un du Bellator. Mais depuis plus rien. Je suis promoteur également avec ARES. Et je pense fortement que l’on peut recréer une bulle comme il se fait à Abu Dhabi. Mais forcément, avec le COVID, on ne peut pas évaluer massivement comment le public a répondu à la légalisation. Je ne suis pas sûr de pouvoir vous dire exactement les conséquences que cela a eu.
J.L: Je comprends bien que ce n’est pas évident avec si peu d’actualité en France.
F.L: Oui. Si vous regardez bien, depuis le COVID, il y a l’UFC, le Bellator et quelques organisations qui y arrivent. Mais on a besoin de médiatisation en France. On a besoin de galas, que Ciryl gagne, que Francis gagne aussi, pour faire parler de nous. Il y a Fares Ziam, un autre français qui est dans un autre Gym. Il y a Manon qui a récemment combattu à l’UFC. Il faut que l’on médiatise tout ça pour que les jeunes s’en inspirent. Il faut voir comment le vaccin va fonctionner, comment le virus va être freiné, et ensuite on verra comment tout cela prend ou pas.
J.L: Bien, ce fut très intéressant de discuter avec vous. Je suis très excité de voir ce qu’il se passera le 27 février et je vous laisse le dernier mot pour conclure. Merci !
F.L: Merci à vous James Lynch. La pandémie a ralenti beaucoup de choses mais le train doit continuer d’avancer et des gens comme vous, qui continuent leur travail, y contribuent. Donc merci à vous.
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« Fernand Lopez », je trouve qu’il se contredit souvent et aime un peu trop l’argent ce qui en fait un personnage moins sympathique.
Sinon rien à dire sur sa compétence et son analyse du free fight c’est du haut niveau
Mdrr le détourage sur la vidéo 😀 ils ont amputé Gane d’un bras épaule comprise! Et Lopez s’est fait grignoter une oreille!